Le thé Pu-erh provient de Chine, dans la province du Yunnan. Il est appelé « thé noir » ou « thé sombre » en occident. Très connu pour ses propriétés bénéfiques pour la santé, c’est un thé post fermenté. Cela signifie qu’après avoir stoppé le processus d’oxydation, les feuilles vont être mises en attente et vont subir une fermentation biologique avec le temps. Il fut découvert durant la dynastie des Tang, c’est-à-dire à partir de 618. Son nom provient de la ville Pu’er et de sa région, là où était commercialisé ce thé. Dans cette région, les arbres de thé poussent naturellement dans les montagnes, dont certains peuvent être à 2000 mètres d’altitude. Mais dû à l’augmentation du marché, des arbustes ont été planté bien plus à proximité, au pied des montagnes ou dans des plaines. Leurs transports se faisaient à cheval, ainsi pour gagner de l’espace, les feuilles étaient compressées sous différentes formes (galettes, nid, briques, citrouilles, etc.) avec différentes tailles. Son goût peut être légèrement différent en fonction de son environnement et des méthodes de transformation des différents producteurs, c’est-à-dire sucré, boisé, floral, amer, goût de terre humide…

Il existe au moins 2 types de Pu-erh. Le Sheng (« cru »), fabriqué avec des pousses de feuilles très jeunes, qui fermenteront lentement une fois leur oxydation arrêtée. Cette fermentation peut s’étendre jusqu’à 100 ans. Ce thé se bonifie avec l’âge. Et le deuxième, le Shou (« cuit »), créé pour permettre une commercialisation plus rapide, donc principalement à partir de plantation et en accélérant le processus de fabrication. C’est un thé également apprécié pour son goût différent du Sheng.

Après infusion, il donne une couleur rouge ombré.

La fabrication des Pu-erh Sheng et Shou a d’abord le même procédé. Donc la récolte, qui s'effectue soit sur plantation soit sur théier sauvage mais beaucoup plus rarement. Puis, les feuilles vont être chauffées dans des cuves dans le but de stopper leur oxydation. Après cela, elles vont être roulées puis séchées soit au soleil, soit dans une serre, soit sur tapis roulant pour les productions de plus grande quantité afin d'abaisser leur teneur en humidité.

Après ces étapes, pour le Sheng, les feuilles seront humidifiées pour qu’elles soient plus malléables, et vont être compressées dans du linge, ce qui leur donnera la forme souhaitée, donc généralement en forme de galettes. Pour finir, elles seront stockées dans une pièce humide et ventilée, laissant le processus de fermentation se produire pendant plusieurs années, leur permettant de développer toutes leurs qualités.

Pour fabriquer le Shou, les feuilles vont être humidifiées et recouverte d'une bâche, dans une pièce à température et humidité élevée pendant environ 2 mois seulement pour fermenter. Un triage permettra d’enlever les feuilles qui n’ont pas fermentées. Enfin, elles seront compressées pour leur donner la forme souhaitée.

Comment le consommer/préparer (préparation classique du thé pu erh) :

Versez un fond d'eau bouillante dans la tasse ou dans la théière pour les rincer et les chauffer au préalable, puis remuez et enfin jetez l'eau. Pour le dosage, environ 4g de feuilles pour 20cl d’eau, ce qui correspond à 2 ou 3 cuillères à café. Chauffez l’eau à une température de 95 °C, puis remplissez les tasses ou la théière. Ajoutez les feuilles grâce à leur infuseurs respectifs. Enfin, laissez infuser 4 à 5 min.